Comment réaliser son panneau d’écriture ?

Télécharger et imprimer notre fiche créative. La fiche contient un tableau d’apprentissage de l’écriture manuscrite des majuscules et minuscules en cursive et un autre pour l’écriture manuscrite en script dite en baton.


Materiel

  • Une paire de ciseaux
  • Deux feuilles feuilles A4 pour l’imprimante
  • Une feuille transparente
  • Un stylo permanent
  • Un feutre effaçable

Découpez une fenêtre dans la feuille transparente en suivante notre guide en pointille.

L’adulte écrira au stylo permanent le nom de l’enfant en cursive sur le tableau des lettres cursives et en script sur le tableau des lettres en script.

Placez la fenêtre transparente sur le texte en la fixant avec du ruban adhésif sur la feuille imprimée.
L’enfant pourra ensuite avec le feutre effaçable s’exercer à écrire son prénom par exemple en repassant sur les lettres.


L’apprentissage de l’écriture manuscrite 

L’apprentissage de l’écriture est une étape primordiale dans la vie d’un enfant. Grâce à ce panneau à réaliser avec lui, il pourra apprendre à écrire son prénom (et plus si affinité). En parallèle de cette activité manuelle, nous vous proposons des conseils et informations afin que l’écriture soit et reste un jeu d’enfant. 

Les enjeux de l’apprentissage de l’écriture manuscrite 

L’écriture ne se résume pas à un simple geste manuel. Elle résulte d’un processus complexe d’apprentissage et de maitrise de sa dextérité nécessaires au développement de l’individu dans la société dès son plus jeune âge. 

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Les capacités et compétences mobilisées

Avec le développement des nouvelles technologies, nous écrivons de plus en plus sur des claviers. Cette écriture dactylographiée nécessite des compétences spécifiques comme par exemple la mémorisation de l’emplacement des lettres. Les mécanismes activés chez l’individu diffèrent de ceux de l’écriture manuscrite. Par exemple,  l’écriture sur un clavier sollicite les deux mains et active moins de zones du cerveau. L’écriture manuscrite, quant à elle, mobilise des capacités cognitives, sensorielles et motrices. Le circuit créé participe par la suite à l’apprentissage. De nombreuses zones du cerveau sont alors activées. 

Les conséquences du choix entre le recours à l’écriture manuscrite et l’écriture dactylographiée diffèrent selon l’âge de l’individu. Les adultes actuels maîtrisent les deux méthodes, cela semble donc sans conséquence. En revanche, pour un enfant dont le cerveau est en développement, le recours exclusif à l’écriture dactylographiée peut avoir des conséquences néfastes. 

L’écriture manuscrite joue donc un rôle primordial dans le développement des fonctions cérébrales des enfants. 

Ce qu’elles permettent à l’individu

Ces compétences vont permettre l’épanouissement  de la personne tout au long de sa vie, qu’elle soit scolaire, professionnelle ou personnelle.  


Compréhension et maîtrise de la langue

Par rapport à l’activité physique ou au langage, apprendre à écrire implique et développe d’autres notions cruciales. Alors qu’au début l’enfant s’inspire de modèles et recopie, il sera amené, par la suite, à vouloir écrire ses pensées. Des questions apparaîtront sur l’orthographe des mots, leurs sens, l’écriture des sons… 

En grandissant, d’autres aspects entreront en jeu comme l’organisation du discours qui nécessite une pensée structurée. L’écriture manuscrite permet de stimuler les mémoires visuelles et kinesthésiques de l’enfant. L’apprentissage de l’orthographe sera ainsi facilité.  L’écriture et le vocabulaire étant liés, le langage de l’enfant sera enrichi. Cet élément est important pour la communication entre les individus.

La lecture et l’ouverture sur le monde

L’apprentissage de l’écriture a aussi un effet sur la lecture. Comme nous l’avons dit précédemment, l’écriture contribue au développement des capacités sensorielles, motrices et visuelles. Grâce à cette activité, les jeunes apprenants établissent des liens entre les lettres et le geste. De plus, ils peuvent comprendre que les mots sont constitués d’un ensemble de caractères. Enfin, la reconnaissance des lettres est rendue plus aisée par la répétition du geste d’écriture jusqu’à sa maîtrise.   

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Pour lire il faut donc savoir écrire. Dans un monde où elle est omniprésente, la lecture est une compétence nécessaire pour vivre sereinement. Pratiquée pour le plaisir, elle permet de s’évader. Et comme on dit, “Un enfant qui lit sera un adulte qui pense”

L’expression de soi

Écrire est un moyen d’exprimer sa pensée. Lors de l’apprentissage, l’écriture manuscrite peut être qualifiée de standardisée car les élèves suivent des méthodes précises. En grandissant certains opteront pour une calligraphie plus personnelle. 

L’écriture permet d’acquérir de la rigueur et de la structure. Ces dernières sont nécessaires à l’imagination et la créativité qui permettent l’expression de soi. 

Culture et transmission

L’écriture fait également vivre la langue, la littérature, la science, la gastronomie etc… À travers de nombreux écrits, le savoir se transmet de génération en génération. Savoir écrire donne la possibilité d’apprendre mais aussi de laisser sa trace dans l’Histoire en échangeant avec les autres dans nos publications privées ou publiques. Nos historiens sont ravis de lire dans les correspondances épistolaires, sur les murs des monuments, les manuscrits des siècles passés pour reconstituer la vie de nos ancêtres. Si aujourd’hui nos écrits sont plus numériques que manuscrits, l’apprentissage de l’écriture manuelle reste primordial pour notre civilisation.


Les différents types d’écritures manuscrites 


Les deux types d’écritures comprennent un ensemble de lettres en minuscules et en majuscules mais la façon de les écrire varie selon le type choisi.

L’écriture cursive 

Comme son nom générique le suggère (“écriture en attaché”), l’écriture cursive consiste à lier les lettres au sein des mots avec des ligatures. Chaque individu réalise un geste unique mais normé. Cela explique les différences notables entre les résultats obtenus selon les individus (lettres plus ou moins rondes, boucles plus ou moins généreuses…).  Des experts sont même capables d’identifier les auteurs d’un texte manuscrit cursif grâce à sa signature unique à la personne. Ce qui fait que selon qui écrit en cursive, le texte peut être très difficile à lire. Oui nous pensons tous à l’écriture cursive des médecins souvent illisible pour le commun des mortels !

L’écriture d’un mot se fait d’un même mouvement. Les liens peuvent être difficiles à tracer en fonction des traits d’attaque et de sortie des caractères qui composent le mot. Afin de faciliter l’apprentissage, il est nécessaire de suivre le ductus proposé. Ce dernier suggère l’ordre du tracé ou même les points de départ.  

Le kit Apprendre à écrire de Janod avec le sens des traits

L’écriture en script 

Contrairement à l’écriture cursive, les lettres ne sont pas liées au sein des mots mais espacées sans ligature.  Les plus petits (mais pas uniquement ) appellent la manière d’écrire ces dernières, “l’écriture bâton”. L’écriture en bâton est la plus lisible, très facile à lire même quand la personne fait peut d’effort dans sa calligraphie.

Des ductus existent pour ces capitales mais il n’est pas nécessaire de les imposer. Il faut que les lettres soient reconnaissables. En revanche, pour certains caractères comme le A, le M, le N, le V ou le W le ductus peut être d’une précieuse aide. 

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Apprendre à écrire 

Le premier mot que l’enfant apprend à écrire est son prénom. Certains sont plus difficiles à écrire que d’autres de par leur taille ou les caractères qui les composent. Mais grâce à votre nouveau panneau d’apprentissage, fini les embûches ! 

Quel âge ? 

Le point le plus important à retenir est qu’il faut s’adapter à l’enfant et à son développement : chacun va à son rythme. En ce sens, les âges et les aptitudes associées qui seront présentées par la suite sont des informations générales. Il ne convient en aucun cas de brusquer l’enfant ou de le freiner dans son apprentissage. 

L’écriture est une notion complexe à acquérir. Son acquisition dépend du développement de la motricité de l’enfant, fine comme globale. Il est également nécessaire que l’apprenant ait établi des liens entre l’écriture et la parole, qu’il donne du sens à ce qu’il écrit, qu’il assimile et respecte les conventions établies (comme par exemple l’écriture de gauche à droite pour la langue française). 

L’apprentissage de l’écriture peut s’envisager dès 5 ans. Plus jeunes, certains commenceront à écrire en majuscules. Grâce à leur entourage, leurs observations et aux activités qu’ils effectuent, les enfants sont sensibilisés au langage écrit avant de le pratiquer (par le biais des albums, de la télévision, de leurs dessins…).

L’écriture pour des enfants de maternelle demande un réel effort, notamment pour tracer les caractères. Les objectifs en fin de cycle sont de connaître les lettres de l’alphabet, en cela des abécédaires peuvent aider, et de savoir écrire son prénom. A l’âge de 6 ans, avec la rentrée au CP, les enfants commencent réellement à écrire. Ils pratiquent alors l’écriture cursive. 

Avec un feutre effaçable l’enfant recopie l’exemple sur un tableau blanc.

Quelle main ? 

Par le passé, écrire de la main gauche était synonyme d’anomalie. Cela a donné lieu à de nombreux gauchers contrariés, forcés d’utiliser leur autre main. Heureusement, les mentalités ont évolué et les personnes sont désormais libres de choisir le côté avec lequel elles sont le plus à l’aise. 

La grande majorité de la population est droitière (environ 90 %). Certaines personnes sont ambidextres. Elles sont de ce fait à l’aise avec leurs deux mains. 3 à 4 % de la population serait concernée. Les gauchers, quant à eux, représentent 10 à 13% de la population.  

La principale différence entre les gauchers et les droitiers réside dans le geste et l’effort à fournir : les premiers poussent l’instrument alors que les autres le tirent. Comme nous le verrons par la suite, des petits conseils faciliteront les mouvements selon le côté choisi par votre enfant. 

Même si des préférences pour telle ou telle main apparaissent à la maternelle, le choix préférentiel sera effectué autour de l’âge de 6 ans. Il est important de ne pas influencer l’enfant dans son choix. Il ne faut également pas poser de diagnostic hâtif qui pourrait être préjudiciable à l’enfant s’il est posé trop tôt ou trop tard. Le recours à un spécialiste peut parfois être nécessaire afin d’obtenir un jugement fiable. 


Les acteurs qui interviennent 

Comme pour les autres apprentissages, différents acteurs interviennent pour accompagner l’enfant. L’objectif reste commun : que l’enfant soit heureux de pratiquer et que l’écriture ne soit pas un obstacle. 

Les enseignants

Apprendre à écrire reste de la responsabilité de l’éducation nationale. Les maîtres et maîtresses sont habilités et formés pour enseigner les bonnes méthodes à leurs élèves. 

Les parents 

Il ne s’agit pas de se substituer aux professionnels dans l’apprentissage de l’écriture. Néanmoins les parents peuvent encourager, aider et transmettre l’envie d’apprendre à écrire et à lire. 


L’entraînement à la maison 

L’écriture ne déroge pas à la règle : pour y arriver il faut s’exercer, et cela même en dehors du cadre scolaire.  Afin que cela reste agréable pour tout le monde, nous vous proposons quelques conseils afin d’envisager sereinement les activités d’écriture. 

La posture du parent

Le plus important est de ne pas brusquer l’enfant dans son développement. Il faut s’adapter à son rythme ainsi qu’à ses envies. Il convient de ne pas être trop exigeant au début de l’apprentissage notamment sur la forme des lettres. L’écriture doit être lisible mais ne sera pas parfaite. Il est important d’encourager l’enfant, de noter ses progrès et de ne pas le mettre en situation d’échec. Cela pourrait en effet nuire à l’acquisition de sa confiance en lui. Les difficultés doivent donc être ajoutées progressivement. 

Pour que l’activité lui plaise, il est nécessaire que les mots écrits signifient quelque chose pour lui. Le développement de l’écrit sollicitant divers sens, il est conseillé à l’adulte accompagnateur de nommer les sons et les mots lors de la pratique. 

Quand son apprentissage sera plus avancé, l’enfant écrira les mots qu’il souhaite sans avoir systématiquement recours à un modèle. Ces essais comporteront alors, nécessairement, des fautes d’orthographes qu’il conviendra de corriger pour ne pas entraver son apprentissage futur. L’adulte peut alors recopier les mots correctement sur un support, à part. 

Les activités préalables ou supports à l’apprentissage

Comme nous avons pu l’expliquer, l’écriture mobilise certains sens. Il est important de proposer différentes activités à l’enfant pour les éveiller. La prononciation des sons évoquée précédemment permet de solliciter l’ouïe.  

Le toucher peut être travaillé en formant des lettres en volume avec de la pâte à modeler ou en les traçant dans des éléments naturels comme le sable. Des activités pour suivre  des lignes peuvent être proposées et déclinées avec plusieurs outils (le doigt, le crayon, le stylo, le pinceau…). 

Afin que l’écriture reste une activité qui ait du sens pour l’enfant, il peut être intéressant de lui montrer son utilité quotidienne. Quand il saura écrire, il pourra se voir confier des petites tâches concrètes (comme l’écriture de la liste des courses, d’un mot ou encore signer une carte). 

Certaines classes disposent de boîte à mots. Vous pouvez en fabriquer une avec votre enfant et y glisser des modèles au rythme de ses découvertes en matière de vocabulaire. Il pourra ensuite les recopier ou les insérer dans des phrases ou des dessins. 

Les points de vigilance 

Le choix de l’environnement est important. Afin de favoriser la concentration, il est préférable de choisir un espace non encombré où l’enfant pourra s’installer. Les conditions doivent être optimales en termes de luminosité et de calme. 

La posture idéale peut se résumer ainsi : des pieds posés à plat, les cuisses correctement positionnées sur l’assise de la chaise, le dos droit et légèrement incliné. Le stylo doit être tenu entre le pouce et la première phalange du majeur. L’index vient se poser sur le corps du crayon. 

La main doit être placée sous la ligne d’écriture pour permettre à l’enfant de contrôler son tracé. Pour faciliter l’adoption de cette posture, il convient d’incliner légèrement la feuille en fonction de la main retenue : vers la droite pour un gaucher et vers la gauche pour un droitier. 

Pour ne pas influencer l’enfant dans le choix de sa main préférentielle, le modèle doit être placé devant lui de manière centrée. En effet, un exemple à sa droite ou à sa gauche pourrait symboliser le point de départ de l’écriture. 


Les outils et supports d’aide à l’apprentissage 

En parallèle des activités proposées préalablement, des supports peuvent aider l’enfant et l’accompagner dans son apprentissage (en plus de votre nouveau panneau, bien entendu). Nous vous en proposons ici quelques-uns. Il s’agit d’une liste non exhaustive. 

Les aides traditionnelles 

Avant d’apprendre à écrire, un kit de pré-écriture permettra à l’enfant d’éveiller ses sens et de développer la motricité nécessaire à la pratique comme le kit en bois “Apprendre à écrire” de Janod

Un guide-doigt peut aider l’enfant à tenir son outil correctement. Certains préconisent que son utilisation reste ponctuelle. Cet outil est parfois proposé par les enseignants. Il doit convenir au droitier et au gaucher. Divers modèles existent. 

Lorsque l’enfant aura progressé dans son apprentissage, vous pourrez lui proposer des cahiers d’écriture. Ces derniers comportent des réglures qui aideront l’enfant à tracer des lettres aux bonnes proportions. Dans un premier temps, il convient de proposer du papier vierge pour que l’enfant concentre son attention sur le geste. 

Les supports interactifs 

Afin de varier les supports, vous pouvez également proposer à votre enfant de pratiquer sur une tablette d’écriture LCD. Différents modèles existent dont certains à un prix très abordable. Grâce à leur stylet les enfants pourront écrire, gommer ou même dessiner. En plus d’être ludique, cette approche permet de préserver la planète et de ne pas gaspiller de papier de manière inutile. Le seul inconvénient peut être la perte des éléments créés. Si vous préférez opter pour une solution non numérique, des tablettes magiques existent toujours.  

Un bureau interactif peut être un moyen d’éveiller l’enfant, et ce dans plusieurs domaines d’apprentissage. 

Les vidéos

Nous avons été séduits par les contenus proposés sur la plateforme Lumni. Ce site accompagne les élèves dans leur scolarité, de la maternelle aux études post-bac. 

Vous pourrez par exemple y trouver 26 vidéos d’”ABC Dino”. Ce contenu est proposé par France Télévision. Les enfants ont l’occasion de découvrir 3 mots  par épisode au côté des personnages du Dino Train.  Les termes commencent tous par la même lettre de l’alphabet, mise à l’honneur. Les vidéos sont ludiques et courtes (4 à 5 minutes en moyenne) et les mots apparaissent deux fois à l’écran et sont épelés une fois. Les enfants pourront les recopier, enrichir leur vocabulaire, se familiariser avec leur orthographe et ainsi développer leurs compétences. 


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